Dernières journées du printemps, quelque part dans la campagne italienne, au cœur de la Sicile…
Après une journée de découverte des plus extraordinaires temples de Sicile et de belles mosaïques représentantes de la vie romaine épique, nous fîmes route vers l’hôtel afin de poser nos fessiers pour trouver un repos bien mérité. Sur le c hemin, nous apprîmes que l’établissement, loin d’être décourageant, possédait un bassin. Une piscine en somme, permettant à chacun, de prouver qu’il pouvait nager comme un Homme, ou même un dauphin. Une seule condition pour les heureux chérubins, avoir un bonnet de bain, et bien sur un mentor capable de leur éviter un mauvais sort. En faisant le tour du patelin, nous trouvâmes les dites protections pour la tête, chez le mandarin du coin, à même de permettre à nos chers petits de faire la fête. Arrivés à l’hôtel, les candidats mirent leurs maillots et leur couvre-chef trop étroit, et à tour de rôle, sautèrent dans l’eau afin de se mouiller, cela va de soit. J’entendis des cris de joie, des Ploufff et des splatch et des ouahahahhhh. Des bombes, des éclaboussures et des joyeux cris, voilà ce qui se passa durant ce moment entre amis.
Puis, plus rien… Un instant de silence retentit au milieu des cris. Le temps s’arrêta, quelques secondes durant lesquelles Antonin, si discret d’habitude, plongea sans un bruit dans la piscine, utilisant toute son amplitude. De toute sa classe il nous éclaboussa, se déplaçant dans l’eau sans un sillon, mais tel un barracuda , il nous apprit ce jour-là, qu’il aimait le triathlon. Ce moment-là, crois moi Antonin, je ne l’oublierai pas ; je m ’en souviendrai, jusqu’à la fin. Ce jour-là, tu as été épatant et le moindre que je puisse faire, moi qui enseigne souvent les méandres du temps, c’est de le graver à jamais dans mon esprit, dans la pierre et dans le fer. Ce jour-là, je me suis souvenu à quel point c’était important de permettre à chacun de se révéler et pourquoi c’était si géant de permettre aux enfants de voyager. Merci pour cette leçon de discrétion mais aussi pour le cours de natation…
Antonin gardait un souvenir impérissable de son voyage en Sicile… C’était la première fois qu’il se rendait à l’étranger, qu’il prenait un avion de ligne, et surtout qu’il voyageait sans nous… Des anecdotes, il en a eu plein lors de ce séjour… Nous sommes au courant de certaines mais pas de toutes… Antonin vous appréciait énormément en tant que professeur… Merci pour ce témoignage.