Antonin,
Je m’étais promis de partager un souvenir quand je cesserais de pleurer en lisant ceux de tes amis ou de la famille. Mais le temps passe, et je suis bien placée pour savoir que les larmes ne cesseront jamais vraiment…
Alors il est temps de fermer les yeux et de revenir un peu dans le passé, sur les routes de Chardonnay. Cette course où tu t’es présenté sur la ligne avec les chaussures de l’un, le casque d’une autre… Mais toujours avec ton immense sourire et ton humour sans pareil. Je terminais ma préparation pour Embrun, et je suis partie en courant sur le circuit avec tes lunettes de soleil à la main (que Papy venait de retourner chercher à la maison). Mais c’était sans compter sur la réputation de passeur de bidon de ta tante !!! Ni passeur de lunettes d’ailleurs ! Il m’aura fallu la moitié du circuit avant d’y parvenir, soit la moitié de ta course ! Et toi, stoïque, concentré sur cette course qui me disait que ce n’était pas grave avec ce grand sourire, presque un peu moqueur quand j’y pense, mais je l’avais bien mérité ! Un jour j’arriverai à en rire, aujourd’hui je ne peux qu’en pleurer…
Lire tes résultats le dimanche soir ou le lundi matin me manque … entendre Alexis me parler de toi me manque. Personne ne t’oublie petit prince… Marie est fière de cette photo, parce que tu resteras pour elle une idole, son idole !
Avec tout notre amour…
Antonin était souvent distrait… Papy & Mamy, et Marie lui avaient sauvé la mise ce jour là, car il avait oublié son sac de vélo… Pas grave, sans complexe, il avait mis le casque rose de sac cousine, et avait participé à cette belle épreuve.